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04 Mai 2020

Victorine, volontaire en sercice civique pour la région Centre Val de Loire – Promo 2019-2020

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Victorine, volontaire en sercice civique pour la région Centre Val de Loire – Promo 2019-2020

e m’appelle Victorine, j’ai 22 ans et je suis volontaire en service civique à l’ADOSEN.

Je suis arrivée à l’ADOSEN à la suite de mes études. En effet, venant de finir mes études pour être travailleur social, j’ai voulu réaliser un service civique pour entrer dans la vie professionnelle.

Suite à un entretien en juin, j’ai été acceptée à l’ADOSEN pour être volontaire, pour mon plus grand plaisir. J’allais passer 8 mois, à faire de la prévention et de la sensibilisation auprès des élèves de la région Centre Val de Loire.

Au début, j’avais de nombreuses craintes. Effectivement, j’ai toujours été timide, et je n’osais pas prendre la parole en public. Mais pendant ces 8 mois, je n’avais pas le choix. Je devais le faire ! Et j’ai réussi ! J’ai adoré même ! Au bout d’un mois, plus de craintes, plus d’appréhension. J’étais déterminée à prendre la parole. Je pense que cela s’est fait naturellement. Avec les élèves, nous discutons de sujets qui me touchent et qui me donnent envie de me battre contre ma timidité, pour parler de ces sujets avec les élèves.

Une partie de ma timidité est parti lorsque nous préparions les interventions avec Julie, ma binôme. En effet, le temps de préparation est important. Il m’a permis de prendre confiance en moi avant d’être en classe. Ces deux temps sont autant importants l’uns que l’autres. Mais je vous avouerais que je ne sais même pas lequel j’ai préféré. Sûrement les interventions en classe. Je ne suis pas travailleur social pour rien, j’adore le contact avec les gens, les discussions avec eux, échanger nos points de vus, mais aussi les aider au vu des difficultés que chacun peut avoir. Ce qui est différent selon les classes. En effet, toutes les discussions sont différentes. Selon moi, les 6èmes et 5èmes sont les niveaux les plus intéressants. Pour la simple et pour raison que pour moi, ils sont moins gênés de dire ce qu’ils pensent. Car les 3èmes par exemple, savent ce que l’on attend d’eux et disent ce que nous voulons entendre. Cependant, ce n’est pas forcément ce qu’ils pensent.

Lors de ces interventions, nous avons pu discuter de nombreux sujets comme l’égalité fille/garçon, les addictions, la vie sexuelle, le harcèlement, le petit-déjeuner, etc.

Il m’est compliqué de choisir un thème que j’ai préféré. J’ai adoré parler de l’égalité fille/garçon, car c’est un sujet qui me touche, et qui ne cesse d’évoluer. Mais j’ai aussi adoré parler de la vie sexuelle avec les lycéens. Car c’est un sujet assez tabou, qui met un écart entre les lycéens et les adultes. C’est pour cela que j’ai aimé aborder le sujet. Étant en service civique, nous avons obligatoirement entre 18 et 25 ans. Il n’y a donc que très peu d’écart d’âge entre nous et les élèves. Ce qui permet une proximité pour parler de certains sujets tabous plus facilement.

Pendant les 8 mois, nous avons rencontré de nombreux élèves, et nous avons donc de nombreux souvenirs, positifs, comme négatifs.

Un souvenir positif sur cette année, est le fait que les élèves sont impliqués dans nos ateliers. Très réactif, intéressés, dynamique, et j’en passe.

En décembre et janvier, nous sommes intervenus à plusieurs reprise dans un Institut Médico-Éducatif (IME), pour parler du harcèlement et du cyber-harcèlement avec les élèves. C’est un sujet important pour moi, car on ne se rend pas toujours compte des conséquences du harcèlement. Et c’est à ces interventions que je m’en suis rendu compte. Un IME est pour des élèves en difficultés, et sont par conséquences énormément touché par le harcèlement. A la suite de ces interventions, on a pu voir une évolution chez ces élèves. Et c’est ce qui me touche le plus. Car je sens que je suis utile pour eux, je leurs ai appris à gérer le stress face à cela, mais aussi à réagir. Même des élèves qui avaient déjà subi un harcèlement étaient devenus plus confiant ! Et c’est le plus important pour moi, que tout le monde se sente bien.

Mais il y a aussi des souvenirs un peu moins positif. Nous sommes intervenus au sein d’une école d’ingénieur, dans une classe de dernière année. Un étudiant m’a dit que notre intervention n’était pas utile auprès d’eux, car leurs mentalités sur l’égalité homme/femme étaient déjà assez évoluées. Cependant dans la même heure d’intervention, ce même étudiant a prouvé tout le contraire lors d’un échange. Alors dans ces cas-là, je pense que notre intervention est encore plus importante, mais c’est vexant…

Tout au long de l’année, j’étais engagée physiquement et mentalement à mes missions auprès de l’Adosen. Cependant, en mars, nous avons été confinés suite au Covid-19. Nous avons continué les interventions en ligne, et pour notre plus grand plaisir, de nombreux élèves étaient autant motivés que nous ! En complément de ces interventions, nous avons créé de nouveaux projets, plus intéressant les uns, que les autres. Mais nous avons également préparé la passation pour les prochains volontaires.

J’aurais aimé faire plus d’interventions en classes, mais malheureusement, nous n’avons pas pu. Pendant cette mission, j’ai beaucoup appris sur les différents thèmes d’interventions, mais aussi sur la vie professionnelle. J’ai développé des compétences sur la création d’un atelier, mais aussi sur les techniques d’animations.

C’est pour cela que je recommanderais à 100% à quelqu’un de faire son service civique auprès de l’Adosen. Nous avons été très bien accueillis, et guidés tout au long de ces 8 mois. Ca a été une expérience super, que je recommencerais sans hésiter !

Toutes les missions de l’Adosen, mais aussi de la MGEN vont me manquer, les élèves vont me manquer, le contact avec les établissements aussi ! Ça a été une année riche en émotions, que je me souviendrais toute ma vie.

Mais pour le moment, j’aimerais partir vivre au Canada. Car de nombreuses techniques d’interventions viennent de ce pays. C’est un pays qui évolue plus vite que la France pour le travail social aussi. C’est pourquoi j’aimerais m’y rendre.

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