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28 juillet 2020

Le sang et la science

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Le sang et la science

Points de repères

  • Composition du sang

Le sang est constitué d’une fraction liquide, le plasma (55 % du volume sanguin).
Dans le plasma, se trouvent des cellules sanguines (globules blancs et globules rouges) et des plaquettes.
Un individu a 5 à 6 litres de sang, ce qui représente 1/13° de la masse totale du corps humain.

À l’extérieur des vaisseaux sanguins, le sang coagule. Certaines substances chimiques peuvent l’empêcher de coaguler.

  • Les constituants et leurs rôles

Par centrifugation, on peut séparer le plasma des cellules sanguines.

  • Le plasma sanguin

C’est un liquide visqueux et jaunâtre.
Il transporte :

  • Les nutriments (glucose, sels minéraux, etc.) vers les organes qui en ont besoin pour fonctionner ;
  • Les déchets de l’activité des organes (urée, acide urique) ;
  • Les gaz respiratoires (l’oxygène vers les organes qui le consomment ; le dioxyde de carbone vers les poumons où il est évacué dans l’air expiré).
  • Les globules rouges

Le nom scientifique des globules rouges est hématies.

  • Ce sont des cellules arrondies, sans noyau, légèrement concaves au centre.
  • Ils doivent leur couleur à l’hémoglobine, un pigment qui contient du fer.
  • Ils se forment dans la moelle rouge des os.
  • Ils sont détruits dans la moelle osseuse, dans la rate et dans le foie.
  • Leur durée de vie est d’environ 4 mois.
  • Ils transportent les gaz respiratoires : dioxyde de carbone et dioxygène.
  • Les globules blancs,

Le nom scientifique des globules blancs est leucocytes.

À quoi servent les globules blancs ?

  • Ils migrent des vaisseaux sanguins pour aller aux endroits où les agents infectieux entrent dans l’organisme ;
  • Ils absorbent et détruisent les microbes responsables d’une infection ;
  • Ils s’accolent aux microbes et produisent des substances toxiques qui les détruisent ;
  • Ils produisent dans le plasma des substances capables de détruire des cellules qui portent des antigènes étrangers à l’organisme.

On distingue trois catégories de leucocytes :

  • Les granulocytes – se forment dans la moelle rouge des os. Ils vivent environ 6 jours. Ces cellules mobiles sont attirées par les agents infectieux . Elles peuvent franchir la paroi des vaisseaux sanguins (diapédèse) pour absorber et digérer les agents infectieux (phagocytose).
  • Les lymphocytes – cellules dotées d’une mémoire immunitaire. Elles naissent dans la moelle osseuse et mûrissent dans les ganglions lymphatiques et la rate. Certains lymphocytes (B) produisent des anticorps dirigés contre un antigène spécifique (immunoglobulines). D’autres (lymphocytes T) détruisent les cellules (bactéries, cellules cancéreuses) reconnues comme étrangères.
  • Les monocytes ou macrophages – les plus grosses cellules sanguines. Elles peuvent phagocyter des cellules mortes, des débris cellulaires, des agents infectieux. Ce sont les « éboueurs » de l’organisme. Ils présentent aux lymphocytes des antigènes ou des pathogènes qu’ils ont digérés.

Macrophages et lymphocytes coopèrent pour défendre l’organisme.

  • Les plaquettes

Cellules formées dans la moelle osseuse. Elles s’agglutinent facilement et jouent un rôle important dans la coagulation du sang.

  • Les principaux rôles du sang
  • Globules rouges transport des gaz respiratoires (dioxygène et dioxyde de carbone)
  • Globules blancs rôle fondamental dans la lutte antimicrobienne (phagocytose et fabrication d’anticorps)
  • Plaquettes colmatage des brèches dans la paroi des vaisseaux sanguins
  • Par l’intermédiaire du plasma, le sang nourrit les cellules et évacue les déchets.
  • Le sang répartit dans l’organisme les substances actives. Il possède des propriétés coagulantes.

Les notions à aborder

  • L’utilisation thérapeutique

Aujourd’hui, aucun médicament, aucun produit de synthèse ne peut remplacer les produits sanguins.

Les produits sanguins sont vitaux et irremplaçables pour ceux qui en ont besoin.

Il y a deux types de besoins en produits sanguins :

  • Les maladies du sang et les cancers
  • Les hémorragies (opérations chirurgicales, accidents, accouchements).

Les globules rouges sont utiles pour lutter contre les hémorragies importantes, les maladies chroniques comme la drépanocytose, la thalassémie, les cancers.

Le plasma sert pour la fabrication des médicaments dérivés du sang pour les hémophiles et personnes atteintes de déficit immunitaire sévère (bébés bulle).

Les plaquettes permettent d’éviter ou stopper les hémorragies. Lors de certaines maladies du sang ou lors d’une chimiothérapie, l’organisme ne produit pas assez de plaquettes. Elles sont indispensables pour traiter de nombreux cancers, dont les leucémies, notamment lorsque la chimiothérapie a détruit les cellules sanguines.

  • Les groupes et la compatibilité

Le système AOB des groupes sanguins a été découvert en 1900 par Karl Landsteiner. Les groupes sont classés selon :

  • La présence ou l’absence d’antigènes A ou B à la surface des globules rouges. Cette présence ou cette absence définissent les groupes A, B, AB ou O.
  • La présence ou l’absence d’anticorps anti-A ou anti-B dans le plasma. Nous possédons les anticorps dirigés contre les antigènes que nous ne possédons pas.

C’est en cherchant les antigènes et les anticorps et en vérifiant que les données concordent que l’on peut établir si un groupe sanguin est A, B, AB ou O.

Le nouveau-né de moins de 6 mois possède encore les anticorps de sa mère. Le résultat du groupage est donc provisoire.

Le système RHD complète les groupes sanguins. Il a été découvert par Landsteiner et Wiener en 1940.

  • On l’appelait avant « système Rhésus ». Le nom vient d’un macaque qui a permis de mettre en évidence ce système de groupe sanguin.
  • Le système RHD explique des accidents de transfusion même si les groupes ABO sont respectés et la maladie hémolytique du nouveau-né.
  • Il permet de classer les groupes sanguins selon la présence ou l’absence de l’antigène D à la surface des globules rouges.
  • En plus du groupe A, B, AB ou O, on distingue les individus RHD- (qui n’ont pas l’antigène D) et RHD+ (qui ont l’antigène D).
  • Comme les personnes RHD- n’ont pas d’anticorps anti D dans leur plasma, on considère qu’ils peuvent donner leurs globules rouges à tous les receveurs.

La compatibilité entre les groupes et rhésus d’un donneur et d’un receveur est importante lors des transfusions sanguines pour éviter les accidents de transfusion et les réactions immunologiques qui peuvent être très graves.

Le problème de compatibilité se pose aussi dans le cas des grossesses lorsque la mère est Rhésus négatif et porte un fœtus Rhésus positif. Si la mère n’a pas été auparavant immunisée contre l’antigène D, les choses se passent bien. Sinon, comme les anticorps peuvent franchir la barrière placentaire, les globules rouges du fœtus sont détruits plus ou moins massivement.

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