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18 Mai 2020

Nina, volontaire en service civique pour la région Rhône-Alpes-Savoie – Promo 2019-2020

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Nina, volontaire en service civique pour la région Rhône-Alpes-Savoie – Promo 2019-2020

Depuis longtemps j’étais attirée par les missions de solidarité et d’entraide, j’ai découvert l’existence des services civiques quand j’étais en licence, j’ai longuement hésité à faire une pause dans mes études et partir en service civique, finalement j’ai attendu la fin de mes études pour me lancer dans le volontariat en service civique. Suite à mes recherches sur le site servicecivique.gouv j’ai trouvé de nombreux service civique dans le domaine de la santé / solidarité / humanitaire, dont celui proposé l’ADOSEN.  Ce qui m’a tout de suite plus dans les missions proposées, c’était d’abord les missions de prévention et promotion de la santé, pour une personne qui sort d’un master spécialisé dans cette thématique c’était une aubaine de développer ses compétences, de se faire une expérience tout en respectant les valeurs de l’entraide et de la solidarité qui me tenaient à cœur. Ensuite la pluralité des thématiques abordées était vraiment intéressante. Et enfin le public : enfants et adolescents.

Mon appréhension était d’entrer dans le milieu scolaire mais cette fois par une porte, c’est-à-dire de collaborer avec les enseignants, infirmiers et l’équipe de direction. Finalement j’ai découvert le fonctionnement des établissements du primaire et du secondaire, et j’ai été surprise de leur investissement et de leur volonté de contribuer au bien-être des élèves et de préparer les générations futures à être des citoyens responsables, avec une ouverture d’esprit sur le monde qui les entoure.

Mon autre crainte était de travailler un binôme ! Finalement on s’est très bien entendu et on était très complémentaire !

J’ai autant apprécié la préparation des interventions que l’animation de celles-ci. Ce qui était intéressant c’est que l’on préparer certaines interventions avec l’équipe du milieu scolaire mais également avec des associations, des acteurs de la ville ou du territoire. On a rencontré de nombreux acteurs de la prévention et de la promotion de la santé, on a pu se créer un réseau de connaissance très intéressant. Par exemple, avec mon binôme Eva REY et la chargée de projet de la MGEN Bernadette Bregeat, nous avons conçu, mis en place et animer un événement en collaboration avec CANOPE 74, lors de cet événement on a présenté les outils de l’ADOSEN à des professionnels de l’éducation Nationale, et à d’autres acteurs de la prévention santé. L’impact sur le long terme et sur un grand nombre de personne était donc très important, (en présentant les outils et leur utilisation, une seule personne peut animer des séances sur plusieurs groupes et donc cibler un grand nombre d’élèves et cela sur plusieurs années).

Les thèmes abordés étaient très divers, j’ai particulièrement aimé intervenir sur l’estime de soi, les émotions et les relations de couple à l’ère du numérique.

L’engagement a pu continuer pendant le confinement grâce aux interventions en ligne, on a pu continuer d’intervenir sur une thématique qui me plaisait beaucoup et qui est très pertinente en terme de prévention : les compétences émotionnelles. On a créé des infographies sur cette thématique, c’est une mission qui changeait de celles réalisées jusqu’à maintenant. Cependant les interactions ne sont pas les mêmes, j’aurais préféré intervenir en présentiel.

 

Je dirais que j’ai développé mes compétences à travailler en équipe pluridisciplinaire et surtout en binôme ! Au début j’appréhendais beaucoup le travail à deux, on s’était dit que pour les premières interventions on le ferait à deux et ensuite chacune de son côté (elle en Haute-Savoie et moi en Savoie), mais on s’entendait bien et on était vraiment complémentaire donc finalement on est toujours resté ensemble tout du long du service civique !

 

Avec le confinement, toutes les interventions prévues de mi-mars à juin ont été annulées… J’aurais aimé faire plus d’interventions en direct. Il y a aussi ce sentiment de « pas assez », on intervient souvent sur une tranche d’âge, une classe, on intervient dans un établissement mais pas dans tous les établissements du territoire, ce qui m’a laissé une sensation un peu négative, on cible certains, ceux qui sont volontaire mais pas tous … C’était vraiment navrant de voir que certains établissements/enseignants se mobilisent énormément pour leurs élèves et d’autres beaucoup moins…

 

Cette expérience m’a permis de me constituer un réseau dans le domaine de la prévention, de me faire une expérience et surtout de pratiquer les interventions en groupe et avec un public jeune, j’ai aussi pu développer mes connaissances dans diverses thématiques (santé, conduites à risque, harcèlement etc.) et surtout je dirais que j’ai développé ma créativité pour mener des actions qui plaise. Avec mon cursus j’ai acquis les théories de ce qui fonctionne en prévention mais il me manquait vraiment cet aspect, si on a une intervention pertinente en prévention mais qu’elle ne plaît pas aux jeunes, elle est inutile. Et comme dis précédemment j’ai pu développer mes compétences à travailler en équipe pluridisciplinaire et en binôme. Cela m’a permis de remettre en question mes points de vue, mes façons de faire et la vision de la prévention et des actions. Et ça me semble essentiel pour une future professionnelle.

 

Mon projet reste le même être psychologue-chargée de projet en prévention et promotion de la santé, mais je pars avec un bagage en plus.

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