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19 Février 2019

L’égalité fille/garçon dans le Languedoc-Roussillon avec Anaïs Thiollier, volontaire à ADOSEN

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L’égalité fille/garçon dans le Languedoc-Roussillon avec Anaïs Thiollier, volontaire à ADOSEN

Des interventions dans le cadre de la campagne Stéréotypes/Stéréomeufs

Depuis le lancement de l’outil Stéréotypes/Stéréomeufs, l’ADOSEN rencontre du succès auprès des élèves avec la thématique de l’égalité fille/garçon.

L’approche de l’association, qui est celle du débat et de la discussion, permet d’impliquer les élèves dans une réflexion personnelle et collective par laquelle ils s’enrichissent des expériences de chacun. Ce partage d’expériences les aide à penser car il procure des exemples, qui sont pour les jeunes primordiaux pour appréhender le monde.

Récemment, Anaïs, volontaire dans le Languedoc-Roussillon, a effectué des interventions à l’école primaire Jules Simon et au collège de Lédignan (Montpellier). 
Le souhait de la volontaire était d’ouvrir le débat autour des stéréotypes de genre en commençant d’abord par définir la notion, encore mal connue, même en Troisième.

Avec les collégiens, l’épisode sur le harcèlement de rue de la web série Stéréotypes/Stéréomeufs a été visionné pour ensuite lancer une discussion qui se déroulait en petits groupes grâce à des enveloppes-questions et des petits papiers-réponses : à partir des questions contenues dans les enveloppes, les élèves étaient invités à proposer des réponses, en travaillant en groupe.

         Dans la classe de Troisième du collège de Lédignan
Un groupe de filles qui répond à une question sur “l’indécence d’une jupe”

 

Avec les primaires, la séance commençait par un jeu de projection. Les élèves devaient répondre, en dessin, à la fatidique question “Quel métier veux-tu faire plus tard ?” Ils répétaient ensuite l’exercice mais cette fois-ci, ils devaient imaginer leur réponse s’ils étaient dans le sexe opposé.
Aucune réaction particulière de la part des filles, mais toujours des rires ou des soupirs de la part des garçons… Comme quoi, se projeter dans le sexe opposé semble plus facile pour certaines que pour d’autres.
Ensuite, un travail de réflexion sur la notion de stéréotype a été entamé à l’aide d’une vidéo et de catalogues pédagogiques de Noël 2018.

Alexander souhaite être pilote de ligne, garçon ou fille, ce sera le même métier

 

Catalogue de jouets pédagogiques,reçu en école primaire pour le Noël 2018

 

Quelles sont les observations de terrain d’Anaïs ?

Ces interventions avec différents âges permettent de faire quelques observations.

Tout d’abord, si les filles et les garçons semblent jouer ensemble dans les petites classes, c’est à partir du cycle 3 que l’écart se creuse réellement. Toutefois, les stéréotypes s’ancrent davantage pendant le collège. Auparavant, les enfants n’en connaissent que  quelques-uns, sans vraiment en avoir conscience. Souvent, ce sont les stéréotypes qui les touchent le plus, comme le rose et les princesses pour les filles ou le bleu et les voitures pour les garçons.
Ensuite, il semble que lors de ces débats, les filles s’impliquent plus. Leur parole se libère davantage, notamment au collège où elles se reconnaissent plus facilement en tant que victimes de stéréotypes.

L’objectif était alors de faire participer les garçons en leur demandant si eux aussi pourraient être impactés par des stéréotypes qui les enfermeraient dans certains comportements et certaines attentes.

L’intérêt de ces débats est que les élèvent puissent questionner les stéréotypes dont ils prennent conscience par la discussion et explorer leurs conséquences. À la fin de ces séances, ils repartent tous avec des représentations bousculées et de nouvelles questions en tête.

Et comme disent certains enfants en classe élémentaire : “c’est une question de goût et de personnalité,” car au final, “les filles et les garçons ont la même valeur” et “on est tous pareil dans le cœur.

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